Bernard STAËLEN
REGARDS ANONYMES
Tout a commencé par une rencontre. Celle d'un chirurgien et d'un photographe. Gérald Valette, le chirurgien, désireux de mettre en avant le travail de son équipe, cherchait un regard neuf sur le sujet.
En tant que photographe je voulais rendre compte de l’atmosphère, de l'ambiance qui règne dans le bloc opératoire. Mais aussi et avant tout, montrer ces personnes que l'on ne voit jamais, aides soignants, infirmières, anesthésistes. Le patient ne les voit pas mais ils-elles sont là pour lui. L'équipe m’a laissé toute liberté quant à mon travail, bien sûr, en respectant les limites du champ opératoire.
J'ai donc abordé ce projet avec un regard de candide, m'attachant à capter les gestes, les attitudes, les regards.
Quant nous sommes tous habillés de la même manière, pantalon et blouse vert ou bleu, le calot sur la tête et le masque sur le visage, c'est le regard qui attire. Ces regards, tendus, attentifs et pleins d'empathie.
Lorsqu'une discussion s'engage, les mots passent par le regard, des regards anonymes.